site de 2,5 hectares, axe Lorient – Roscoff
repris il y a 15 mois par l’association Rêves de mer, le centre Ty Boulouarn, qui emploie sept salariés, va être placé en dépôt de bilan, début janvier. Selon le gérant du site, qui abrite un hôtel et un restaurant, c’est la chute du nombre de séminaires qui l’a conduit à prendre cette décision.
�� C’est une grosse déception. On était convaincu qu’on pouvait faire quelque chose sur ce site remarquable. Mais nos espoirs ont malheureusement été contrariés ». Président de Rêves de mer, Pascal Goulaouic le reconnaît : le centre d’affaires Ty Boulouarn, dont son association a repris la gérance en octobre 2013, va être placé en cessation de paiement.
« On savait que ce serait compliqué »
« On savait que ce serait compliqué. Les débuts ont pourtant été encourageants et le restaurant marchait bien. Mais, cet automne, la chute rapide et brutale des séminaires d’entreprises, qui représentent 60 à 70 % de l’activité du site, nous a plombés. La crise est là ». Résultat, Rêves de mer a préféré jeter l’éponge. L’établissement fermera ses portes mardi, à l’avant-veille de Noël, comme cela était prévu durant la période des fêtes. Mais elles ne rouvriront probablement pas après les vacances. Sauf à ce que le tribunal de commerce de Brest décide d’un redressement judiciaire avec poursuite d’activité, une fois le dépôt de bilan effectué, le mardi 6 janvier. Étant donné que l’association ne table pas sur cette option et comme aucun repreneur ne s’est, pour l’instant, manifesté, il est fort probable qu’une liquidation judiciaire sera prononcée. Avec les conséquences que l’on devine pour les sept salariés qui oeuvrent sur ce centre qui abrite un restaurant et une cinquantaine de chambres d’hôtels.
« Ty Boulouarn fait partie du paysage »
« J’avais des touches. Mais ça ne s’est pas concrétisé », indique Pascal Goulaouic, qui ne désespère pas de trouver un nouveau gestionnaire sur ce site de 2,5 hectares, situé en bordure de l’axe Lorient – Roscoff, aux portes des monts d’Arrée. « L’idéal, ce serait qu’un couple puisse reprendre les rênes », ajoute le président de Rêves de mer. « Ty Boulouarn fait partie du paysage. Ce serait vraiment dommage que personne ne se manifeste », souligne, de son côté, le chef d’entreprise morlaisien Michel Simon, qui demeure le propriétaire du parc et des bâtiments, construits dans les années 80 par EDF pour former ses agents. Un site qu’il avait acquis en 2005, après deux ans d’inoccupation.
Quid de Cap santé ?
Du côté de la municipalité, on s’inquiète également du devenir de Ty Boulouarn. « J’ai d’abord une pensée pour le personnel », souligne le maire, Jean-Michel Parcheminal, en indiquant que deux associations locales ont leurs bureaux sur le site : À mi-chemins (VTT) et, surtout, Cap santé, qui accueille souvent quelques dizaines de stagiaires en école d’herboristerie. « On va leur trouver une solution. On a des pistes », assure le maire. De quoi rassurer Jean-François Malgorn, le président de Cap santé, qui souhaite rester dans la commune. « Mais, dit-il, c’est vrai qu’on est pris de court et qu’on se demande comment on va se retourner ».